- RATIO
- RATIORATIPour suivre l’évolution de la situation financière d’une entreprise, l’examen du bilan doit être complété par l’étude et l’appréciation des rapports existant entre différents postes ou groupes de postes. Cette procédure entre dans ce que l’on appelle la méthode des ratios. Un ratio peut être défini comme étant le quotient arithmétique de la valeur de deux éléments caractéristiques dans la gestion de l’entreprise. Le ratio, qui joue ainsi le rôle de chiffre-mesure, répond à un besoin de comparaison. Un ensemble de ratios constitue un réseau de signalisation qui est censé soustraire la conduite d’une entreprise à l’imprécision. De ce fait, la méthode des ratios permet de rapprocher la gestion d’une affaire d’un optimum d’efficacité dans la perspective du moyen et du long terme. Les ratios sont faits dans cet esprit pour renseigner prioritairement le chef d’entreprise et pour l’aider à prendre des décisions cohérentes, mais ils fournissent aussi des informations au banquier (auprès de qui l’entrepreneur sollicite un crédit) et à l’analyste financier qui doit détecter les entreprises dont les actions sont promises à d’intéressantes progressions.Le ratio peut être établi de deux manières. On peut ramener à un dénominateur commun les mesures relatives à un même facteur de la gestion: on obtient alors des pourcentages ou des indices. On peut aussi rechercher une relation entre les mesures de deux facteurs différents. Le ratio est dit réel quand le rapport de deux grandeurs est donné par les documents comptables et statistiques de l’entreprise; il est dit standard lorsque les mesures sont fournies par la gestion prévisionnelle; il est dit moyen lorsque le rapport résulte de statistiques provenant de plusieurs entreprises d’une même branche. Le ratio idéal est établi à partir de données fictives tirées d’une situation optimale. Les ratios financiers expriment des proportions entre certaines masses du bilan et permettent ainsi de mieux juger de la trésorerie, du financement des investissements et de l’autonomie financière de l’entreprise. Les ratios économiques renseignent sur le fonctionnement et l’équilibre de l’exploitation (résultat net, indice d’exploitation), tout en permettant d’apprécier la vocation de l’entreprise. Les ratios de travail concernent à la fois la gestion technique et sociale et l’analyse des moyens matériels et humains mis en œuvre dans l’entreprise (taux d’occupation des machines, degré de méthode de la main-d’œuvre, politique de rémunération, mouvements de personnel). L’utilisation de ces ratios présuppose une comptabilité parfaitement tenue à jour, de même qu’un minimum d’appareillage statistique. Ce n’est en effet que par l’interprétation de données sûres que le chef d’entreprise peut suivre l’évolution de sa gestion et mesurer le degré d’accomplissement de sa stratégie.• 1951; mot angl., lat. ratio♦ Rapport de deux grandeurs, dont on attribue une signification particulière à certaines valeurs. ⇒ coefficient. Ratios tirés du bilan, du compte de résultat. Ratio d'endettement, de liquidité. — ⇒aussi sex-ratio. ⊗ HOM. Raciaux (racial).ration. m. STATIS, FIN Rapport entre deux grandeurs.⇒RATIO, subst. masc.ÉCON. Rapport significatif entre deux données chiffrées caractéristiques de la situation d'une entreprise, qui s'exprime sous forme de pourcentage ou de quotient (d'apr. Gestion fin. 1982). Ratio d'exploitation, de bilan; ratio d'équilibre financier, de financement, de trésorerie; ratios techniques. Les ratios sont réels, s'ils sont basés sur les statistiques ou les données comptables de l'entreprise, standards s'ils sont prévisionnels ou théoriques, pilotes s'ils constituent un but à atteindre (ROMEUF t. 2 1958).— FIN. Ratio bancaire. Rapport arithmétique qu'une banque doit observer entre les divers postes de sa situation comptable (d'apr. ROMEUF, t. 2 1958). La ratio de division des risques consiste à limiter les engagements avec un seul client (ROMEUF t. 2 1958). La fixation des conditions de banque, des taux de l'escompte par la Banque de France et des ratios (c'est-à-dire les proportions que les banques doivent garder entre divers éléments de leur bilan) (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 56).Rem. Fréq. au masc. plur., le mot est parfois fém. comme dans l'ex. de Romeuf supra.Prononc. et Orth.:[]. Lar. Lang. fr. parfois [] prononc. angl. Plur. des ratios, mais ROB. 1985: ,,Le mot est parfois considéré comme invariable``. Étymol. et Hist. 1952 subst. fém. banque (P. C. DUPONT, Le Contrôle des banques et la direction du crédit en France, Paris, Dunod, p. 210); 1955 subst. masc. (J. ROMEUF, Traité, 6e part.; Les ratios au service de l'entreprise ds ROMEUF t. 2 1958). Mot lat. ratio, -onis « calcul, compte » (v. raison étymol.) repris à l'angl. où il est att. comme terme de math. dep. 1660 et dans le domaine de l'écon. dep. 1879 (NED). Le fém. dans le domaine bancaire est conforme au genre du lat. alors que le masc. est une adapt. de l'angl. Bbg. COMITÉ D'ÉT. DES TERMES TECHN. FR. Les Termes techn. fr. R. Trad. 1982, n ° 10, p. 52. — DEMERS (G.-Ed.). Les Divers sens du mot ratio au Moy. Âge... In: Ét. d'hist. littér. et doctrinale du XIIIe s. Paris, 1932, pp. 105-109.1. ratio [ʀasjo] n. m.ÉTYM. 1951; mot angl., « rapport, coefficient », 1660; lat. ratio. → Raison; et aussi sex-ratio.❖♦ Rapport de deux grandeurs variables, auquel on attribue une signification particulière pour certaines valeurs prises par ces grandeurs. || Les différents ratios tirés des postes du bilan. || Ratios de rentabilité. — REM. Le mot est parfois considéré comme invariable.0 Dans les firmes en expansion les ratio de solvabilité sont faibles (…)J.-P. Courthéoux, la Politique des revenus, p. 98.♦ Spécialt. Pourcentage du bénéfice net d'une entreprise par rapport à ses capitaux propres.————————2. ratio [ʀasjo] n. f.ÉTYM. V. 1970; lat. ratio. → Raison.❖
Encyclopédie Universelle. 2012.